Déplacement auprès des équipes et résidents du groupe Les Orchidées dans la métropole lilloise

La semaine dernière, j’ai eu le plaisir de passer une journée dans la métropole lilloise auprès des directeurs d’établissements, infirmiers, aides-soignants, maître de maison et résidents du groupe associatif à but non lucratif Les Orchidées.

Ils m’ont longuement accueilli pour visiter leurs EHPADs, résidence-séniors, et collocation ouverte pour les résidents atteints de maladie Alzheimer et enfin parler de leurs services à domicile à Lannoy, Croix et Villeneuve d’Ascq. Bien loin des clichés sur les « maisons de retraite » ou des pratiques scandaleuses de certains groupes qui nous ont tous profondément choqués, voici ce que je retiens de cette journée :

🔷 Le bien-vieillir – en établissement comme au domicile – doit promouvoir la vie et le lien social tout autant que le soin. Si on ne voit une personne âgée que dans sa dimension médicale et sur ce qu’elle n’est plus capable de faire, on passe à côté de ce dont elle est capable et envie de faire, condition essentielle au sens et au sentiment d’utilité. C’est un cercle vertueux qui préserve l’autonomie et le désir de vivre des personnes âgées, le bien-être au travail des professionnels et des aidants et la sérénité des familles.

🔷 Sortie au concert ou chez IKEA, soin à un potager ou des animaux, cuisine pour soi et pour les autres… : au-delà des toilettes, des séances de kinésithérapie, ou des médicaments - nécessaires - il s’agit de mettre au centre l’habitant, ses petits bonheurs routiniers de la vie d’avant ou ses grands rêves inachevés.

🔷 Il s’agit surtout d’une d’un choix de société pour notre rapport aux aînés, d’une vision politique, d’un projet collectif. Chacun doit y prendre part :

➡️ Le taux d’encadrement de 8 professionnels pour 1 résident est absolument essentiel ; il y a une vraie symétrie entre le bien-être de nos aînés et le bien-être de ceux qui les entourent qu’ils soient professionnels ou aidants. C’est cette alchimie que les Orchidées a réussie.

➡️ Les pouvoirs publics doivent simplifier leurs procédures et procéder à des contrôles sur place et non sur pièces. Les allocations financières doivent inciter à la prévention et à la vie sociale, et pas seulement concerner d’hébergement et le soin. Elles doivent faire confiance aux acteurs de terrain et inciter à la prise d’initiative.

➡️ Les formations des professionnels doivent avoir des passerelles entre elles ; elles ne doivent pas se cantonner à la technique et faire plus de place à la relation humaine. Je tenais à remercier chaleureusement Magali Ribaux, Arnaud Rousseaux, Dorothée Poignant, Mathieu Schell, Célia Godart, Maxence Bénézit, Sarah Parmentier, Johann de Ribas et Clémence Damay pour leur temps la semaine dernière, nos échanges francs sont précieux pour la fabrique d’une loi ancrée dans nos réalités quotidiennes, et surtout pour passer des mots aux actes : vous faîtes vivre ce projet de société tous les jours !

 À bientôt, comme nous avons convenu, à l’Assemblée Nationale !